arbustes du jardin de La Rose Verte

dimanche 24 juillet 2011

T comme tournesol


Le premier des articles de fond trotte dans ma tête, avec plein d’autres choses plus ou moins plaisantes, A comme Alpha, le commencement qui mord la queue de l’Omega, la fin du projet, comme souvent.
Mais en attendant, du commencement de ce dimanche de réflexion et de prises de décisions, je vous adresse ce petit billet de soleil.

Oui, on les nomme soleils, tournesols, Helianthus annus, graine à perroquet aussi, girasole et pourquoi pas commun sunflowers selon qui on est et où l’on vit.
J’en ai planté un peu partout au jardin mais n’ai donné de l’engrais qu’à trois d’entre eux semés dans une des haies de la Cour d’accueil.
Si ceux-là, atteignent largement près de deux mètres à présent, malgré peu d’arrosage, les autres font à peine un mètre de haut et commencent leur floraison.
Revenons à nos géants, qui si je les avais aidés un peu plus, auraient pu atteindre 6 m de haut, et seraient tombé sous les rafales de la tramontane d’ailleurs.
Je vais renforcer leur haubanage ce matin, effectivement le vent souffle, comme souvent et le poids de leurs akènes naissantes les rend plus fragiles.
Les voilà définitivement tournés vers le sud-est ; aussi longtemps qu’ils ont grandi, ils ont tournicoté pour rester en face du soleil. Leur croissance déterminée par l’auxine, hormone végétale d'élongation, les y pousse et cela, comme bien d’autres choses est inscrit quelque part, profondément en eux-mêmes.
Le capitule formé, ils se fixent face au soleil levant et semblent l’adorer plus nettement au fur et à mesure que leur fleur alourdie par ses fruits s’incline vers le sol en une constante révérence.
Ce sont d’étranges pensionnaires, soiffards si on leur permet, sobres s’ils y sont contraints.
Gourmands jusqu’à épuiser la terre où ils croissent, durablement et en profondeur mais se débrouillant quand même pour fleurir en terre pauvre.
Que dire aussi de ces spirales selon lesquelles s’implantent leurs fleurons qui tournant dans un sens ou l’autre selon les espèces, portent un nombre de fleurs variables mais toujours croissants selon la suite de Fibonacci ?
Venus d’outre Atlantique sur les navires d’ Hernan Cortès vers 1519, ils seront introduits en France  via l’Espagne.
Les Apaches comme nombre d’autres peuples les vénéraient, source de vie et de mystère.
Leurs tiges rugueuses, leurs feuilles en forme de cœur, m’irritent les joues, les bras lorsque je les palisse soigneusement mais cependant j'aime leurs corolles d'or et leur coeurs généreux.
Les oiseaux viendront picorer ceux du jardin tout l’automne, moineaux sans nul doute, mais aussi mésanges, verdiers peut-être et j’espère aussi quelques linottes. Leur ballet incessant fera la joie et l’étonnement de ceux qui passeront par là.
Leurs cousins de la famille des astéracées, rudbeickias, ericacées, salsifis sont implantés au hasard de nos massifs. 



                                                                               






Mais j’ai le projet de visiter d’un peu plus près le genre des helianthus qui compte de 50 à 70 espèces selon les sources, dont souvent de très belles vivaces à rhizome.  
Bien sûr, le topinambour (helianthus tuberosus) est déjà là,  envahissant dans sa candide simplicité. Heureusement il se mange ! 

2 commentaires:

  1. Voilà une jolie façon de me réconcilier avec le tournesol(je n'aime pas le jaune !) ! Je n'avais pas vu que le coeur pouvait être aussi beau mais vu ainsi, je reconnais qu'il a de l'allure et en isolé, bien plus beau que dans les champs (à mon goût bien sûr).
    Merci pour ce billet riche en infos.
    A bientôt

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  2. Le tournesol cultivé comme oléagineuse est beaucoup moins haut et c'est vrai qu'il gagne à être isolé. Je te remercie de ta petite visite.

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